lundi 4 novembre 2013

Arrivée en Nouvelle Calédonie - Nouméa - Retour en France

Après un petit jour de repos à Saweni bay, nous devons revenir à Lautoka afin de faire vérifier nos batteries neuves qui ne chargent pas correctement. Nous les changerons contre 6 plus petites, sans entretien, au lieu des 3 grosses. Christian est donc obligé de réaménager le compartiment batteries.

Le mouillage devant Lautoka est un mouillage difficile et nous n'avons pas la chance d'avoir beau temps, le départ s'impose donc.
Douanes, immigration dernières courses, nous levons l'ancre jeudi 24 octobre pour …. Malolo Lailai une autre île des Fidji se trouvant sur notre route de notre départ.
Une nuit de rêve à Sawani baie
La baie de Saweni au petit matin
Malolo Lailai nous donnera une meilleure impression des Fidji, notre arrivée se fait sous le soleil mais cela ne durera pas très longtemps.
Nous avons toujours mauvais temps, pluie et re-pluie mais ce mouillage est calme et très beau.
Nous y retrouvons des copains “Jimini Cricket”.
Nous prenons des forces avant notre départ pour la Nouvelle Calédonie (piscine, bons repas, supers desserts préparés par Sabine notre patissière en chef!).
Dimanche 27 octobre, nous quittons Malolo Lailai à 13 heures avec du beau temps (enfin), mer peu agitée, vent SE 10 à 15 noeuds. Tout est parfait.
Les nuits sont calmes, pas de cargos ni de paquebots nous dormons bien.
Christian pêche une dorade coryphène de 1m23. Nous n'arrivons pas à la manger toute entière.
Dans la nuit du 28 octobre, le vent SE monte (20 noeuds), la mer devient agitée et à 2 heures du matin …... la barre hydraulique nous lâche, plus d'huile dans le circuit. Nous n'avons plus de pilote et Tahaa Tiva n'est plus manoeuvrable.
Christian installe alors la barre franche de secours. Nous la bloquons avec des bouts de façon à ce que les safrans soient droits et laissons dériver Tahaa Tiva. On verra bien demain matin. Il n'y a pas de danger de collision en pleine mer.
Le 29 au matin, nous nous apercevons que la barre franche a du jeu. Changement des vis et écrous. Le vent monte à 25 noeuds, la houle travers atteint 1m50 à 2m. Nous sommes secoués et Tahaa Tiva n'arrive pas à garder le cap. Nous continuons à dériver. Va-t-on atterrir en Australie?
Nous navigons avec 2 ris dans la grand-voile, peu ou pas de génois, une vitesse entre 1 et 3 noeuds.
Mercredi 30, il nous reste 358 milles à parcourir. Le moral est en baisse.
MAIS, pendant la nuit, Christian a une idée géniale : inverser les durites du système hydraulique (remplacer la durite avec l'huile sous pression par celle de l'huile sans pression).
Réparation effectuée et, au miracle, la barre et le pilote re-fonctionnent correctement.
OUF! Ouf! Ouf!
Tahaa Tiva reprend sa route à la vitesse de 6 noeuds.
Nous espérons que la réparation tiendra jusqu'à notre arrivée malgrè les 25 noeuds de vent et la mer agitée.
3 jours de navigation de plus, nous voici devant la passe permettant d'accéder au lagon de la Nouvelle Calédonie : le canal de la Havannah.
La marée descend, nous avons le courant contre, il y a, par conséquent, beaucoup de clapotis.
La barre va-t-elle tenir et fournir les efforts nécessaires au passage?
Eh bien non!
En arrivant à la première bouée elle cède à nouveau.
Nous laissons Tahaa Tiva se mettre à la cape (peu de risque car le courant nous entraîne vers le large) et nous remontons la barre franche.
Nous passons le canal moi à la barre Christian au moteur et aux cartes.
Exploitation des mines de nickel
Samedi 2 novembre, nous arrivons enfin dans la Baie de Prony.
Notre premier mouillage ne sera pas le bon car le sondeur tombe en panne juste au moment de jeter l'ancre.
Nous décidons de prendre alors une bouée derrière l'île de Casy.
13h30, enfin au calme dans un cadre reposant et beau.
Nous repartirons le lendemain matin à 6h30, direction Nouméa-Port Moselle.
Arriver sur Nouméa
Port Moselle
Nous laisserons Tahaa Tiva sur le chantier Carène Océan à Ducos près de Nouméa pendant la période des cyclones c'est-à-dire de décembre à avril.
Derrière le chantier se trouve le cimetière des surveillants du bagne de Nouméa (1864 - 1924).
Nous retrouvons un couple d'amis (connus à Nîmes!) très sympathique, d'une gentillesse inimaginable. Nous visiterons Nouméa et ses environs avec eux et ferons quelques fêtes en leur compagnie.
Ils nous hébergeront la veille de notre départ et nous conduiront à l'aéroport.
Christiane et Nicolas
L'année 2013 aura été faite de navigations difficiles, le Pacifique, perturbé par la houle du sud, est un océan qui ne porte pas bien son nom!
Merci à nos fidèles lecteurs, à l'année prochaine.